Cintegabelle (31), 01/03/2025

17 randonneurs, 1 chien, 16 kms, dénivelé positif de 200 m.

En l’absence de notre barde officiel, j’ai pris la relève. Après quelques retardataires nous sommes à CINTEGABELLE sur le parking où je présente un nouvel arrivant.

Nous attaquons un premier raidillon et au niveau de l’église de la nativité de Marie, Denis nous fait une présentation des trésors, tels que les orgues (1742) qui proviennent de l’abbaye cistercienne de Boulbonne, attribués à Christophe Moucherel ainsi que quatre tableaux de Jean-Baptiste Despax, peintre du XVIIIe siècle qui a participé avec son maître Jean-Pierre Rivalz à la décoration de la chapelle des Carmélites à Toulouse surnommée « la chapelle Sixtine Toulousaine ».

En ce qui concerne le clocher, massif et important, la tour carrée était un élément du rempart du fort. À l’intérieur, un escalier dessert une salle à voûtes romanes qui servait de prison. Sur la tour carrée, la tour octogonale en briques rouges érigée en 1543 porte au sommet une croix de fer de 3 mètres de haut depuis 1745.

Nous ne montons pas sur la motte castrale mais la contournons par la droite et passons au pied de la tour d’Ariège. Cette tour de guet, en briques et galets de l’Ariège, constitue le plus gros vestige du château. Dominant un rempart, elle protégeait le pont-levis. Elle faisait partie d’un ensemble qui fut détruit sur ordre de Richelieu lors des Guerres de Religion en 1633.

Nous longeons l’Ariège à flan de falaise pour arriver à un vieux moulin abandonné du XIXe siècle. Nous tombons sur une vaste zone verte où plusieurs personnes tiennent un chien en laisse. Grand moment d’interrogation chez les randonneurs sauf pour Mimi qui tient son chien Mikado. Après ce moment de sidération, nous comprenons qu’il s’agit d’un stage d’éducation canine.

Nous suivons le ruisseau de Blandin sur 1 km jusqu’à un pont menant à une digue sur l’Hers vif qui permet d’ouvrir et de fermer les vannes qui alimentent le ruisseau et de faire fonctionner l’ancien moulin. Nous profitons de la vue sur l’Hers pour faire un pause.

Plus tard, nous voilà au lieu-dit « le Port » qui porte bien son nom car permet l’accès à la rivière, au milieu de vielles maisons de pêcheurs. Nous remontons à travers champs pendant 3 kms. Nous pouvons apercevoir à tout moment le clocher de Cintegabelle, qui va nous accompagner pendant toute la randonnée.

Au km 7, nous arrivons au Manoir de Bouyssou, avec son pigeonnier du XVIIe siècle original. Pause et rencontre avec une postière sympathique portant le courrier à la châtelaine. Nous arrivons au point le plus haut de la randonnée (château d’eau) au lieu-dit « Cadeau d’en Haut ».

Le ciel bleu est ponctué de quelques nuages allongés qui donnent une impression de beau temps, mais un petit vent frais nous rappelle que nous ne sommes que le 1er mars.

En pleine campagne dans une descente à l’abri du vent et face au soleil, nous décidons de faire la pause méridienne au km 9.

Après 3/4 d’heure de pause, nous repartons ragaillardis sous l’œil vigilant des oies et en évitant d’écraser une taupe les quatre pattes en l’air (ce ne sont pas des galéjades, des photos ont été prises en cas d’enquête des autorités).

Au km 12, une petite montée nous permet d’entendre la douce voix d’une randonneuse poussant son cri de guerre “menteur Denis et Alain”. Nous allons prendre la départementale sur 900 m avec coup de sifflet pour annoncer l’arrivée de véhicules.

Nous arrivons bien vivants au cimetière et prenons à droite pour traverser la plaine en direction de l’Ariège que nous allons longer sur 3 kms, puis traverser un parc et arriver à notre parking.

Un nouvelle mission m’est attribuée, rechercher un estaminet pour notre “debriefing”. Après un renseignement d’un local nous partons à la recherche d’un établissement fermé le samedi au grand désespoir de notre bande.

Nous ferons la photo de groupe devant la mairie avant le retour vers Toulouse, déçus de l’absence de débit de boissons mais heureux de cette journée.